mercredi 18 mars 2009

Force majeure

Je vous ai déjà fait part ici d'un des inconvénients de la vie d'auteur, qui est aussi un de ses luxes insolents: travailler chez soi.
Ce statut passe souvent pour étrange, voire suspect, aux yeux du quidam.
On a vite fait de poser l'équation: "il est chez lui = il fout rien", qui n'a pas besoin de grand chose pour devenir: "il fout rien = il peut me donner un coup de main (pour bouger un canapé, par exemple)".

J'essaie, en règle générale, de rester ferme et intransigeant. Discourtois, même, s'il le faut.

Hier après-midi, mon téléphone sonne. Un de mes meilleurs amis (voix faible):
- Je te dérange?
Moi (ouvrant la bouche pour confirmer): - Je...
Lui: - Je suis à l'hosto, là...
Moi: - ...
Lui: - Je me suis blessé en bricolant chez moi. Tu veux pas y aller voir si tu retrouves mes deux doigts et les ramener à l'hôpital?


Bon, là, d'accord.


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