mardi 6 avril 2010

Lulu femme vue

Elle se tient à deux mètres de moi. Elle a son portable à la main. Elle parle à son mari.
Son entretien d'embauche ne s'est pas bien passé. Elle lui annonce qu'elle ne rentrera que le lendemain. Il se met en colère. Elle raccroche. Elle entre dans un hôtel et demande une chambre.

Ce week-end, au festival de Massillargues-Atuech, les lectrices-actrices de la compagnie À titre provisoire se sont emparées d'extraits de quelques-uns de mes livres pour leur donner vie.
C'était un beau cadeau. Merci à vous, Catherine, Delphine, Karin, Sophie, et Martine. Merci aussi à tous les bénévoles du festival pour leur accueil.



PS: Je vous ai parlé, il y a quelques jours, de la pétition initiée par les auteurs au sujet du livre numérique. Elle vient de franchir les mille signatures, soit une proportion considérable des gens ayant choisi de (tenter de) vivre de la bande dessinée. Il est probable que peu de pétitions aient atteint un tel niveau de légitimité.
Mais, s'il a bien voulu recevoir une délégation d'auteurs, le représentant des éditeurs de bande dessinée continue de penser que nous devrions continuer à pondre gentiment de la page plutôt que de nous inquiéter de ce qui arrivera à nos livre sous forme numérique.
Ça porte un nom: le dédain.

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